Comment devient-on médium ?

La question de savoir comment devient-on médium est fascinante, car les médiums sont souvent perçus comme une élite mystérieuse et parfois controversée, dotée d’un pouvoir unique.

C’est une capacité qui, bien qu’incompréhensible pour beaucoup, est considérée comme fondamentale dans le monde des arts divinatoires. Pourtant, cette question elle-même pourrait être mal posée. En réalité, on ne devient pas médium, on l’est ! Le médium n’acquiert pas son don comme une compétence à apprendre ; il naît avec ou le découvre, souvent à un moment inattendu de sa vie.

La médiumnité n’est pas une simple aptitude, c’est un don. Ce terme désigne une capacité exceptionnelle à percevoir des informations ou des entités invisibles aux yeux des autres. Contrairement à un apprentissage technique, la médiumnité se révèle le plus souvent comme un phénomène naturel, parfois héréditaire.

Certaines familles ont plusieurs générations de médiums, mais ce n’est pas une règle stricte. Cependant, il est rare qu’un médium n’ait pas ressenti des manifestations dès l’enfance. Celles-ci se manifestent souvent sous forme d’intuitions, de visions, ou de perceptions auditives ou sensorielles inhabituelles, qui laissent des empreintes marquantes dans la vie de l’individu.

Ces dons se renforcent fréquemment à l’adolescence, moment où la perception extrasensorielle devient plus précise et plus fluide.

Pour un jeune médium, la découverte de son don peut être déstabilisante, voire terrifiante. Ces premiers contacts avec l’invisible sont souvent vagues et difficiles à interpréter. Des visions ou des pressentiments surgissent de nulle part, et parfois, ces perceptions se confondent avec des rêves ou des illusions. Lorsqu’un médium potentiel commence à comprendre que ces sensations sont réelles, qu’elles s’enracinent dans le monde tangible, cela peut engendrer de la confusion. Bien souvent, l’instinct humain conduit à un rejet initial : la tentation de nier ce qui est jugé « anormal » ou « irrationnel » est forte. La peur du jugement social et la crainte de l’incompréhension peuvent amener le médium à refouler ses capacités, ou à les vivre dans le secret.

Cependant, une fois que les phénomènes prennent de l’ampleur, la tentation de comprendre et d’accepter le don devient inévitable. L’individu réalise alors qu’il reçoit ces perceptions non pas pour son propre bénéfice, mais comme un canal entre le monde visible et l’au-delà. Ce processus de prise de conscience est crucial dans le développement d’un médium.

Une fois le rejet initial surmonté, la personne doit accepter de recevoir et de partager les messages qui lui sont transmis. La médiumnité ne consiste pas seulement à percevoir des informations : elle implique également la capacité de les interpréter et de les transmettre à autrui. Cela nécessite une éducation spirituelle, parfois guidée par des médiums expérimentés ou des praticiens de disciplines telles que le spiritisme ou l’énergétique.

Les médiums peuvent se spécialiser dans divers types de communication avec l’invisible. Ceux qui se consacrent à la divination utilisent des supports matériels comme les cartes (tarot, cartes de la Sibylle) ou la boule de cristal pour interpréter les messages. D’autres, comme les médiums de type « clairvoyant », reçoivent des visions ou des intuitions directement. Le spiritisme, une forme de communication avec les défunts, est une autre branche courante, où les messages sont perçus par les médiums via des symboles ou des informations transmises par les esprits des défunts.

La médiumnité peut s’exprimer à travers des méthodes diverses. Parmi les plus populaires figurent :

• Les cartes divinatoires
  Les médiums utilisent des jeux de cartes, comme le tarot, pour recevoir des messages et les interpréter. Ce support sert de guide visuel pour comprendre les intentions ou les énergies entourant une situation.
• La tablette de Oui-Ja
  Bien que souvent perçue comme un jeu, la tablette de Oui-Ja est un outil de médiumnité sérieux pour beaucoup de praticiens. Elle permet de communiquer avec des entités invisibles en posant des questions et en laissant un planchette se déplacer, indiquant des réponses. Toutefois, son utilisation nécessite une grande prudence, car elle peut provoquer des perturbations énergétiques ou ouvrir des portes vers des entités malveillantes.
• L’écriture automatique
  Cela implique que le médium entre en transe et laisse ses mains écrire sous l’influence d’une entité extérieure, souvent un esprit. Ce type de médiumnité permet la transmission de messages qui ne proviennent pas de la personne elle-même, mais d’un autre plan de conscience.
• La transe
  Certains médiums se retrouvent dans un état de transe profonde, où ils sont « possédés » temporairement par l’entité qu’ils contactent. Ils peuvent alors parler des langues qu’ils ne connaissent pas, ou exécuter des actions qu’ils ne comprendraient pas normalement.

Bien qu’il s’agisse d’un don inné, il est crucial pour un médium de recevoir un enseignement pour maîtriser et affiner ses capacités.

Un apprentissage spirituel approfondi, avec l’accompagnement de mentors ou de maîtres médiums, est souvent nécessaire pour éviter les dangers liés à l’usage irresponsable de la médiumnité.

Les médiums doivent comprendre les risques émotionnels, mentaux et spirituels que l’invisible peut parfois entraîner.

La médiumnité permet aux individus de communiquer avec les défunts ou de recevoir des conseils venant de l’au-delà.

C’est un rôle sacré, car le médium devient un relais entre deux mondes, et ses messages peuvent avoir une portée thérapeutique ou spirituelle profonde pour ceux qui cherchent des réponses, des conseils ou un réconfort.

En somme, on ne devient pas médium, on le devient en acceptant son don. Cela passe par une prise de conscience progressive et par l’acceptation de son rôle en tant que messager. En développant une connexion avec le monde spirituel, en affinant ses perceptions et en apprenant à utiliser les outils divinatoires, un médium pourra offrir des services précieux à ceux qui cherchent des réponses au-delà du visible.

Mais au-delà du processus de développement personnel, il s’agit avant tout d’un engagement à utiliser ce pouvoir avec respect, sagesse et humilité.