La légende des cranes de Cristal
S’il est une énigme posée aux scientifiques à l’heure actuelle, c’est bien celle des crânes de cristal. Ces représentations de crânes humains, taillées dans des blocs de cristal de roche, intriguent et passionnent les archéologues tout comme les spécialistes de l’ésotérisme.
Trois d’entre eux figurent dans les collections de musées réputés : celui du quai Branly à Paris, le British Muséum de Londres et le Smithsonian Institute de Washington.
Le quatrième, le plus célèbre peut-être, est revenu à Anna Mitchell-Hedges, qui le découvrit en compagnie de son père au Bélize au début du XXème siècle.
Les trois autres, le Sha-Na-ra, « Max » ou crâne du Texas et le crâne à la croix reliquaire, appartiennent à des collections privées.
Malgré le respect dont ils sont entourés, l’authenticité de ces crânes de cristal continue d’alimenter la polémique : vestiges précolombiens ou artefacts datant du XIXème siècle ? De nombreuses études ont été menées pour tirer le vrai du faux, mais elles se heurtent à une difficulté majeure : le cristal ne vieillit pas et il est quasiment impossible de lui donner un âge ! Ce qui est certain, c’est que sans l’aide des techniques modernes, il aurait fallu des centaines de milliers d’heures de travail pour les façonner… et que même avec tout le savoir-faire le plus récent, le cristal dont ils sont faits, travaillé contre le grain, aurait dû se briser pendant leur polissage. Ce qui est non moins certain, c’est qu’un observateur attentif perçoit à leur vue un sentiment étrange de spiritualité. Cette sensation est d’autant plus forte que la lumière peut, en les traversant, jaillir de leurs orbites ou de leur bouche !
Le quartz – le cristal – est réputé pour ses propriétés thérapeutiques (la litho thérapie) mais les crânes de cristal, dont certains témoins affirment qu’ils sont capables de produite des bruits étranges et de créer des images holographiques spontanées, recèlent apparemment bien d’autres pouvoirs, généralement considérés comme positifs pour les hommes, malgré le triste surnom que F.A. Mitchell-Hedges avait donné à sa découverte : « le crâne du destin funeste »
Sept crânes ! Et le mystère ne fait que commencer car les légendes précolombiennes parlent de treize crânes, confiés à l’humanité par les Atlantes, le peuple englouti qui hante la mémoire des Amérindiens comme celle des civilisations méditerranéennes, qui les auraient eux-mêmes reçus de visiteurs extra-terrestres, ces personnages dont l’existence est réfutée par la communauté scientifique mais que l’on aperçoit sur les peintures rupestres de tous les continents.
Les treize crânes auraient ensuite été dispersés par les prêtres Aztèques à l’époque des Conquistadors. Les théories émises à leur sujet divergent : 12 crânes féminins et un masculin, 12 crânes chantant et un dansant, 12 mondes et la Terre, dite « planète des enfants »…
Mais toutes parlent de cet espoir immense que nous promettent les crânes de cristal s’ils sont à nouveau réunis. Pour les descendants des Aztèques, il pourrait s’agir de la renaissance de leur empire, mais pour les Mayas l’enjeu est tout autre ! Les crânes de cristal contiendraient la somme de tous les savoirs et leurs révélations permettraient aux hommes d’éviter l’apocalypse que les prédictions de Nostradamus et celles du calendrier Maya annoncent pour le 21 décembre 2012 !
Que faut-il penser de ces crânes de cristal ?
Il est troublant de se rappeler que la mémoire de nos ordinateurs est stockée dans un matériau à base de cristal ! Et tout aussi troublant de constater que les experts du British Muséum, qui ont procédé en 2008 à des études poussées sur cinq des crânes connus à l’heure actuelle, ont refusé de communiquer à quiconque les résultats de leurs travaux concernant deux d’entre eux…
Mais peut-être faut-il seulement comprendre que l’avenir de la Terre est entre nos mains et que la révélation des treize crânes de cristal consiste tout simplement à la respecter.
Christine Verdier