La pratique du Ho-oponopono
Le Ho’oponopono est un ancien rituel spirituel de purification, pratiqué à Hawaï et en Polynésie, qui permet de réduire le stress, de guérir les corps comme les esprits, de résoudre les conflits et donc de devenir libre et heureux, par le lâcher-prise et grâce à l’amour. Le mot "Ho’oponopono" signifie : purifier, rectifier une erreur, rendre droit.
Le Ho’oponopono part du principe que tous nos problèmes sont un écho d’évènements anciens, négatifs et non résolus. Ces « mémoires » peuvent remonter à plusieurs générations. En ressurgissant dans nos vies, elles nous offrent la possibilité d’effacer en même temps les malheurs passés et les difficultés présentes.
Mais comment effacer ses mémoires avec le Ho'oponopono?
Par l’amour et par l’intuition. Il ne faut surtout pas concevoir le Ho’oponopono comme un sujet de réflexion, ne pas chercher à l’analyser ni même à le comprendre. Cette pratique nous invite à laisser s’exprimer notre subconscient, le Unihipilli, que les Hawaïens associent à la part enfantine de nos personnalités (lesquelles recèlent aussi le père – spirituel – et la mère – rationnelle) C’est le Unihipilli qui nous permet de nous abandonner à l’amour et d’entrer en contact avec l’Esprit divin, quel que soit le nom que nous lui donnons, qui pourra réduire à néant le mal et la mémoire du mal.
Le Ho’oponopono recèle toutefois une autre notion fondamentale, celle de notre responsabilité. Nous sommes en effet responsables non seulement de tous nos actes mais aussi de tout ce qui se passe autour de nous, même si nous avons l’impression de n’intervenir en aucune manière. Car tous ceux que nous rencontrons, tous les évènements dont nous sommes témoins, sont en quelque sorte une projection de nous-mêmes. Si nous souhaitons les améliorer, il faut commencer par nous améliorer. Ce qui ne signifie pas pour autant que nous devions nous sentir coupables. La responsabilité dans le Ho’oponopono n’a rien à voir avec le blâme ou la punition. Au contraire. Être responsable des autres, c’est les aimer en commençant par s’aimer soi-même, les guérir en se guérissant aussi. Le message d’amour, et l’appel à la divinité bienveillante et purificatrice, peut ainsi débuter par une question (à laquelle il n’est pas nécessaire de trouver une réponse) et quelques prières.
Qu’est-ce qui, en moi, a provoqué cette situation ?
Je m’excuse, je vous aime.
Je suis désolé. Pardonne-moi. Je t’aime, je te remercie.
Mes mémoires, je vous aime. Je vous remercie de l’occasion que vous me donnez de vous libérer et de me libérer.
La liste n’est pas exhaustive et elle n’a rien d’obligatoire. Chacun peut, à sa convenance, choisir ou répéter les termes qui lui conviennent. Le seul élément fondamental est seulement, et bien évidemment, d’agir avec la plus grande sincérité et de se laisser aller à son intuition… qui suggère parfois des gestes inattendus mais bienvenus.
Pratiqué ainsi, le Ho’oponopono est un recours merveilleux chaque fois que nous sommes confrontés à une situation pénible, à l’agressivité, à un malaise psychique ou physique, un recours qu’il est possible aussi d’envisager à titre préventif, par exemple en se rendant à son travail.
Il est très difficile pour un esprit rationnel et analytique de comprendre le Ho’oponopono, difficile d’accepter une responsabilité qui n’a apparemment aucun lien avec nos actes et nos pensées, difficile de distinguer cette responsabilité de la notion de culpabilité, difficile de ne pas se fier à la logique et encore plus difficile d’accepter de ne pas gérer ce qui nous arrive. Pourtant, l’esprit cartésien si cher à la culture française ne résout pas vraiment nos problèmes. Force est de reconnaître qu’il n’aide pas l’humanité à progresser. Peut-être faut-il donc chercher ailleurs, peut-être à Hawaï, le chemin du bonheur, le nôtre et celui de tous ceux qui nous entourent ?
Christine Verdier
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