Choisir ses salariés avec la voyance, vrai ou faux ?
Il arrive de nos jours qu’une question se pose à propos des arts divinatoires et des enseignements qu’ils nous apportent : peuvent-ils se révéler utiles lors d’un entretien d’embauche ? Non dans l’optique du candidat, mais dans celle du recruteur.
Un entretien d’embauche est, certes, une épreuve pour les candidats et c’est à eux que l’on pense le plus souvent, mais c’est aussi un moment décisif pour l’employeur. Un mauvais ouvrier, une secrétaire négligente, un cadre incompétent sont pour une entreprise autant de boulets qui nuisent à sa réussite. Et il ne s’agit pas seulement des bénéfices si controversés des actionnaires, il s’agit de préserver l’équilibre fragile de la rentabilité et, par conséquent, le niveau de rémunération de chacun des employés, voire leur emploi.
Embaucher avec la voyance !
Comment, donc, déterminer quel est, parmi tous les postulants, celui ou celle qui sera un plus dans une équipe déjà formée ?
Les méthodes qui permettent d’extrapoler bien au-delà d’un CV sont très variées. La plus célèbre, qui fut même reconnue un temps comme une science avant d’être contestée, est la graphologie. Et il est vrai que certaines écritures inspirent confiance alors que d’autres paraissent pour le moins… bizarres. D’autres recruteurs se fient à la PNL (perception neurolinguistique) basée sur l’observation du comportement de ceux qui se trouvent sur la sellette. D’autres encore cherchent à détecter les porteurs de chance et les porteurs de poisse. Décrit ainsi ce critère a l’air loufoque, et pourtant il est réel et les compagnies d’assurance le prennent très au sérieux.
Tous se fient à leur intuition, au 6ème sens, à cette perception immédiate de l’autre qui fait dire à la sagesse populaire que la première impression est la bonne.
Et si la clé était là ?
Chacun d’entre nous dégage une aura subliminale qui recèle toute notre personnalité, tout notre potentiel, tout ce qui crée notre être profond. Le problème est que cette aura n’est pas visible pour la plupart d’entre nous. Tout au plus pouvons-nous ressentir quelqu’un comme étant sympathique ou antipathique. Mais cette impression première n’est pas fiable car elle est souvent influencée par des ressemblances, des associations d’idées, des liens avec des souvenirs plus ou moins conscients.
Il existe aussi, bien sûr, une qualité première chez certains individus, le charisme. Ceux-là sont spontanément écoutés, suivis, aimés. Mais la grande question est de savoir ce qui se trouve derrière ce don si particulier. Les gens charismatiques rayonnent, c’est un fait, mais qu’en est-il de leur vraie personnalité ? Le charisme peut être dangereux, parfois, tout comme l’éloquence.
L’idéal est donc, pour le recruteur, de percevoir la réalité des personnes qui lui font face, sans se laisser abuser par de faux-semblants. Et qui pourrait le faire mieux qu’un praticien de la voyance, capable de voir l’invisible ? Celui-là pourra deviner ce qui est délibérément caché et mieux encore, discerner chez son interlocuteur certaines aptitudes que lui-même ignore encore. Les méthodes employées pourront être très variées, pendule, cartomancie ou, tout simplement, ces « flashes » qui imprègnent l’esprit au-delà de toute explication rationnelle. Peu importe le moyen, l’essentiel dans la voyance est que l’idée apparaît et qu’elle est porteuse d’enseignements.
Cela dit, ce genre d’entretien, par ailleurs difficilement réalisable en raison de sa connotation ésotérique, ne pourra jamais porter que sur la personnalité des candidats, en aucun cas sur leurs compétences techniques. Et surtout, il risque de donner lieu à des controverses, soit de la part des sceptiques qui ne croient que ce qu’ils voient, soit de la part de ceux qui sont sensibles aux mystères de la parapsychologie.
Ceux-là diront peut-être qu’un recruteur n’a pas le droit de sonder les âmes.
Fiche N°2 - Texte réalisé par Christine Verdier - Mise en ligne le 13/10/2011